Il marqua une brève pause, cherchant ses mots, non pas par hésitation, mais parce que ce qu’il s’apprêtait à dire le dépassait lui-même.
— C’est pas juste du plaisir… C’est plus intense.
Ses doigts, toujours serrés sur mes bras, me tenaient comme pour s’assurer que je ne m’échappe pas, comme si cette conversation lui coûtait et qu’il refusait de me voir m’en détourner.
— J’ai connu des femmes, j’en ai eu des dizaines. Des corps, des courbes, des gémissements… Il secoua la tête, une lueur presque agacée dans le regard, puis souffla avec un mélange de certitude et de trouble :
— Mais avec elles, c’était toujours pareil. Je les prends, elles prennent du plaisir ou pas, moi aussi, puis après… rien.
Son expression changea légèrement, quelque chose d’inattendu passa dans ses yeux, et il ajouta, dans un murmure plus bas, comme s’il se confessait malgré lui :
— Avec toi… ça reste.
Il me scruta, cherchant une réaction en moi, avant de continuer, plus fébrile, comme s’il ne maîtrisait plus totalement ce qu’il était en train d’admettre :
— Quand je suis avec toi, je ressens quelque chose d’autre. Pas juste du désir, pas juste l’envie de te posséder…
Ses mains glissèrent doucement sur mes bras, son étreinte moins brute, plus intime, comme s’il se rendait compte que ce qu’il disait changeait tout, qu’il ne pouvait plus reculer.
— Je me sens… vivant !
Un silence s’installa entre nous, chargé de cette révélation brutale, presque effrayante pour lui.
Puis, dans un dernier souffle, comme une conclusion irrévocable, il répéta, plus bas :
— Avec toi, c’est différent.
Et moi, happé par l’instant, par l’intensité de ses mots, je compris que Daoud venait de mettre des mots sur ce que, moi-même, je n’osais peut-être pas encore affronter. Un frisson violent me traversa, car jamais il ne m’avait parlé ainsi. Jamais je n’avais vu dans ses yeux une telle intensité, une telle ferveur, une conviction presque religieuse dans ce qu’il venait de prononcer. Et moi, perdu entre le trouble et la stupeur, je compris que rien ne serait plus jamais comme avant.
Et pris dans ses caresses qui s’éveillaient maintenant fiévreusement, dans cette ardeur renouvelée qui semblait déborder de lui, je sentis ses lèvres parcourir ma peau, pressées, avides, comme s’il cherchait à marquer sur moi l’intensité de ce qu’il venait d’avouer. Ses baisers se multiplièrent, effleurant ma nuque, mon épaule, mon torse, sa bouche brûlante contre ma peau frémissante, et moi, je laissai faire, emporté par cette fièvre qu’il savait si bien réveiller en moi. Mais au milieu de cette étreinte qui s’annonçait déjà comme l’une des plus profondes, une pensée traversa mon esprit, aussi furtive que troublante. J’avais bien fait de ne pas évoquer Karim ni Younes. Car que ce serait-il passé si j’avais lâché leurs noms ? J’avais vu la lueur dans son regard, cette lueur de possession, cette conviction qu’avec moi, c’était autre chose, quelque chose qui échappait aux simples désirs charnels. Lui dire que ses propres fils avaient goûté aux mêmes plaisirs que lui ? Était-il prêt à l’entendre ? Était-il prêt à l’accepter ? Je n’en étais pas sûr. Pas du tout même…
Alors je me tus, me concentrant sur ses mains qui me parcouraient, sur son souffle court contre ma peau, sur l’évidence du moment qui nous emportait tous les deux.
Charge à ses fils de se confier ou pas à leur père. Moi, j’avais déjà fait mon choix.
Ces instants fut différents. Dès les premiers gestes, je compris que quelque chose avait changé. Daoud, d’ordinaire fougueux et impatient, habitué à réclamer, à exiger, à imposer une fièvre insatiable, me surprit par son absence totale d’attente envers moi. Il ne me demanda rien. Aucune caresse. Aucune initiative.
C’était lui qui menait, lui seul, et il n’avait pas besoin que je lui rende quoi que ce soit. Mais au lieu de la rudesse habituelle, de cette fièvre animale qu’il laissait toujours exploser, il se montra d’une douceur étrange, presque languissante, une tendresse molle et souveraine à la fois. Ses gestes étaient plus lents, plus mesurés, comme s’il savourait chaque instant, comme s’il prenait le temps de s’imprégner pleinement de cette étreinte. Il me gardait contre lui, me manipulait à sa guise, me prenant comme un pantin soumis à ses désirs, sans me brusquer, sans me demander quoi que ce soit en retour. Sûr de son rôle de dominant. Sûr de moi.
Dans l’obscurité à peine troublée par les premières lueurs matinales filtrant des persiennes, je percevais la chaleur de sa peau, le rythme lent et assuré de ses mouvements, son souffle profond, comme s’il murmurait un secret qu’il ne pouvait dire à voix haute. Tout était pesé, contenu, comme s’il voulait que cette nuit ne soit pas simplement une étreinte de plus, mais quelque chose de plus grand, de plus maîtrisé, de plus sien encore. Je me laissai porter, abandonné entre ses mains, conscient que cette fois-ci, plus que jamais, il n’avait pas besoin de me séduire, de me convaincre, de me soumettre… Car il savait déjà qu’il m’avait entièrement.
Il ne put néanmoins se retenir dans l’intensité de la jouissance arrivante, il me martela de coups de reins puissants et répétés, entrant au plus profond de moi comme s’il voulait y faire entrer tout son corps, comme pour s’y perdre. Et ses coups de pubis furieux s’accompagnaient de halètements de plus en plus fort, de salive même que je sentis couler sur la peau de mon dos. De part et d’autre de mon visage, je voyais ses magnifiques mains empoigner le drap, le froissant presque à le déchirer tellement son plaisir était fort.
Il hurla en me poinçonnant une dernière fois, inondant mon ventre d’une abondant jet de sperme tout chaud. Quelques va-et vient encore… Un ou deux rudes coups de bassins, violents, puis il s’écrasa sur mon dos, le souffle court, étreignant mon torse de ses mains brûlante.
Il resta ainsi un bon moment, sans bouger, juste collé à moi, comme s’il voulait prolonger cet instant au-delà du temps lui-même. Son souffle chaud caressait ma peau, ses lèvres posées dans mon cou, ne bougeant presque pas, à peine un frémissement lorsqu’il inspirait lentement, comme s’il voulait me respirer, m’imprégner, m’absorber entièrement. Je sentais la pression de son torse contre mon dos, la chaleur de sa peau qui semblait vouloir fusionner avec la mienne, sa prise à la fois ferme et incroyablement tendre, comme s’il voulait que cet instant ne soit qu’à lui, qu’il dure encore et encore. Puis, dans un murmure suave, presque caressant, il laissa glisser ces mots contre ma peau : ...
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