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Voyage en side car au Maroc 49

Publié par : pierre49590 le 21/07/2025


J’avais beau fermer les yeux, essayer de me raccrocher au présent, il était impossible de chasser ces visions. Ma jouissance vint très vite. Trop vite, sans doute. Violente. Profonde. Terriblement généreuse. Un plaisir foudroyant, qui me saisit bien avant que je ne puisse le contrôler, m’emportant comme une vague déferlante qui ne laissait aucune place à la retenue. C’était comme si toute la tension accumulée au fil de cette journée troublante avec Peter explosait enfin, traversant mon corps avec une intensité presque douloureuse.
Madeleine, prise de court, tourna légèrement la tête vers moi, surprise. Elle qui était habituée à mes longues étreintes, à mon endurance d’ordinaire infaillible, ne put s’empêcher de souffler, à la fois amusée et intriguée :
— Déjà ?
Son ton n’était ni moqueur ni frustré, mais je sentais l’étonnement sincère dans sa voix.
Et moi, haletant encore, les muscles tétanisés par l’intensité du moment, je restai un instant silencieux, incapable de lui donner une explication qui aurait fait sens. Car comment lui dire que ce n’était pas seulement elle que j’avais possédée ce soir, mais aussi toutes ces images de Peter qui n’avaient cessé de danser dans mon esprit ?
Ne voulant pas être en reste, et surtout désireux d’effacer toute frustration qu’elle aurait pu ressentir face à ma jouissance trop rapide, je me consacrai entièrement à elle. Enfin libéré de mes tensions, je pus prendre mon temps, savourer chaque frémissement, explorer son corps avec une patience infinie. Je m’appliquai à la portée aux nues, à effacer par mes lèvres et ma langue toute trace d’étonnement qu’elle aurait pu avoir quelques instants plus tôt. Et ce fut long, très long.
Un plaisir progressif et profond, que je prolongeai sans retenue, jusqu’à ce qu’elle s’abandonne complètement sous mes caresses, qu’elle se tende, se cambre, puis qu’elle s’effondre dans un cri étouffé, terrassée par l’intensité du moment.
Lorsque tout fut terminé, lorsque nos corps furent enfin apaisés, nous nous retrouvâmes enlacés l’un contre l’autre, presque tendrement, dans une étreinte où, pour une fois, il n’y avait ni jeu ni provocation, juste le besoin instinctif de prolonger la douceur de l’instant. Elle, peut-être dans la plénitude de ses plaisirs pris, entre mon corps et celui de Karim, qui avait dû la combler toute la journée. Et moi… Moi, laissant peu à peu mon esprit dériver, porté par les images envoûtantes de cette journée avec Peter, par les sensations furtives de son corps pressé contre le mien sur la moto, par l’éclat de sa peau blanche dans l’eau sombre de la vasque. Deux corps apaisés, mais peut-être pas par les mêmes souvenirs. Puis, sans un mot, nous nous endormîmes, chacun portant en soi le fantôme d’un autre désir. Nous passâmes ainsi la nuit sans nous réveiller une seule fois.

Comme à mon habitude, bien avant l’aube, alors que la nuit enveloppait encore le Riyad de son voile d’obscurité tiède, je me réveillai le premier. Cela faisait longtemps que mon corps avait pris ce rythme, ce besoin d’anticiper le jour, de quitter le lit de Madeleine avant que la lumière ne vienne révéler ce que la nuit effaçait si bien. Et puis, Daoud ne manquerait pas de me rejoindre. Je le savais. Il venait toujours.
Mais cette fois, Madeleine, exceptionnellement, se réveilla en même temps que moi. Elle ouvrit les yeux lentement, me chercha du bout des doigts, puis, d’une voix encore alourdie de sommeil, elle s’excusa :
— C’était une nuit bien sage, non ? Peut-être pas à la hauteur de tes attentes…
Je me tournai vers elle, un sourire en coin, prêt à minimiser, à lui dire que tout était parfait. Mais elle ne me laissa pas le temps. Elle s’étira lascivement, puis ajouta, dans un soupir sincère :
— Tu comprends… Karim m’a épuisée. J’étais vidée.
Il y avait dans sa voix un mélange d’amusement et de sincérité, comme si elle-même était encore étonnée de l’intensité qu’elle avait vécue. Je ne répondis rien immédiatement, me contentant de l’observer, son visage encore marqué par le sommeil et le plaisir consommé. Elle ne mentait pas. Elle avait été visiblement comblée. Peut-être un peu trop. Et moi, au fond, cela m’allait parfaitement.
Elle me fixa avec un mélange de curiosité et d'amusement.
— Dis-moi… Comment tu peux être attiré par les hommes et les femmes avec la même ardeur ?
Son regard est perçant, presque incrédule. Je devinais ce qui l'intriguait. Elle savait ce que j'avais ressenti avec elle – plusieurs fois, avec passion, avec faim. Elle m'avait vu aussi avec Younes, lorsque nous étions trois, et elle avait perçu dans mon corps la même intensité, la même envie brûlante. Elle savait pour Daoud… C'est peut-être ça qui la troublait : il n'y avait pas de différence, pas de gradation, juste un désir sincère qui s'exprimait
Je souris en haussant les épaules, levant mon verre avant de répondre :
— L'attirance, ce n'est pas une équation. Ce n'est pas une balance où il faut peser plus d'un côté que de l'autre. C'est une vibration, une évidence. Ce qui me touche, ce qui m'excite, ce n'est pas un genre, c'est une personne. Toi, par exemple, ce n'est pas parce que tu es une femme que j'ai eu envie de toi, c'est parce que tu es toi. Younes aussi, dans un autre registre, mais avec la même intensité, tout comme Daoud, totalement différent de son fils.
J’avalais ma salive, laissant les mots se déposer entre nous avant d'ajouter avec un sourire en coin :
— Tu l'as bien vu, non ?
Madeleine esquissa un sourire, son regard s'adoucit, peut-être un peu plus intrigué encore. Elle joua avec une mèche de ses cheveux, pensive.
— C'est vrai… Et c'est fascinant de te voir en action, si je peux dire, mon chou.
Elle rit.
Sans un mot de plus, je me levai doucement, quittant les draps froissés, et, sans bruit, je m’éclipsai dans la nuit. Bientôt, Daoud viendrait. Et moi aussi, j’aurais ma dose d’abandon avant que le soleil ne se lève.
Quelques instants plus tard, alors que j’avais rejoint ma chambre, profitant de la fraîcheur de la nuit avant que l’aube ne vienne dissiper les derniers vestiges d’ombre, j’entendis un léger bruissement. Le rideau de la baie vitrée frissonna à peine, caressé par un souffle imperceptible. Puis, il entra. Comme une ombre fluide, un mirage insaisissable, il traversa le seuil avec cette aisance silencieuse qui lui appartenait, glissant dans ma chambre sans que ses pas ne trahissent la moindre hésitation.
Et une fois encore, comme à chaque fois, comme la toute première fois, il m’éblouit. L’espace d’un instant, je fus frappé par la perfection de cette apparition nocturne, par cet éclat brûlant qui émanait de lui, mêlant la puissance et la grâce en un équilibre parfait. Sa peau, mate et lisse, semblait absorber la lumière diffuse, dessinant les contours ciselés de son torse, la courbe puissante de ses épaules, la souplesse de son ventre. Ses yeux, d’un noir insondable, brillaient d’une intensité familière, celle qui avait le pouvoir de me faire oublier tout le reste, d’effacer Madeleine, Peter, Karim, Younes, le monde entier…
Un frisson, pur et brûlant, parcourut mon échine, et sans un mot, sans un geste, je sus que j’allais le satisfaire.
Daoud s’approcha sans un bruit, sans hésitation, son regard plongé dans le mien, empreint de cette assurance tranquille qui m’avait toujours troublé. Il vint tout contre moi, et dans un geste aussi tendre qu’inattendu, il posa ses lèvres sur les miennes. Un baiser léger, presque furtif, mais chargé de cette chaleur contenue, de cette douceur brute qui lui appartenait. Puis, sans un mot, sans un sourire, il s’éloigna légèrement, commençant à se déshabiller, avec cette simplicité désarmante qu’il avait dans chacun de ses gestes.
Il ôta son large sarouel de lin poussiéreux, révélant peu à peu la musculature souple et nerveuse de ses jambes, sa peau brune et lisse.
Son haut, une simple djellaba légère, glissa sur ses épaules, révélant un torse puissant mais sans excès, une architecture parfaite de muscles dessinés par le labeur et le soleil. Il ne se pressait pas. Il ne jouait pas. Il se dévoilait avec la plus grande simplicité, comme si la nudité n’était pour lui qu’un état naturel, évident, presque banal. Mais pour moi, cette vision n’avait rien de banal. Lorsqu’il se retrouva entièrement nu, il se redressa, sa silhouette se détachant sous la lueur diffuse qui filtrait à travers la baie. Et là, mon regard fut immédiatement attiré par ce qui ne pouvait m’échapper. Sa virilité se dressait déjà, puissante, indéniable, témoignage de son désir brut, de cette ardeur qui ne demandait qu’à s’exprimer. Il n’avait rien d’hésitant, rien de fragile. Il était là, face à moi, fort de sa masculinité triomphante, fort de ce rôle d’homme qu’il allait jouer, et qu’il avait toujours joué avec une intensité indomptable.
Puis, dans un silence chargé de promesses, il s’avança vers moi, son érection pointant fièrement son impatience, et je sus que ces instants m’appartiendraient autant que je lui appartenais déjà.
Daoud s’avança vers moi, et cette fois, au lieu de me prendre aussitôt dans son élan habituel, fougueux et impatient, il fit quelque chose de déroutant. Il vint se coller contre moi, son corps brûlant et vibrant d’énergie, sa peau encore marquée par la chaleur du jour, mais il ne précipita rien.
Son érection pressait contre mon ventre, une preuve indéniable de son désir, et pourtant, ce n’était pas par cette ardeur ...

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Mots-clés : Histoire 100% vécue, Gay